Amos Oz le grand écrivain israélien controversé s’est éteint
Le grand écrivain israélien, cofondateur de La Paix maintenant qui militait pour deux Etats palestinien et israélien, s’est éteint vendredi des suites d’un cancer.
Il grandit rue Amos, dans le quartier de Kerem Avraham. Il est le fils unique de Yehuda Arieh Klausner et Fania Mussman, des immigrants sionistes d’Europe de l’Est fuyant l’antisémitisme grandissant.
Amos et sa famille entretenaient une certaine distance à la religion dont ils méprisaient l’irrationalité.
Sa mère se suicida alors qu’il avait douze ans. Cet événement est à l’origine de la série d’interrogations qui figurent dans son livre Une histoire d’amour et de ténèbres.
Il participa deux fois à des conflits armés : Pendant la Guerre des Six Jours, en 1967 et lors de la Guerre du Kippour de 1973. Il fut l’un des fondateurs du mouvement «La paix maintenant» qui prône le partage du territoire (avec des «arrangements particuliers pour les sites sacrés») pour la création de deux états indépendants: l’un israélien, l’autre palestinien.
Après son service militaire, Amos Oz étudie la philosophie et la littérature et écrit dans le journal des kibboutzim et le quotidien Davar. Il publie ses premiers récits en 1965, et son premier roman date de 1966. Depuis, il écrit sans discontinuer, publiant environ un livre par an.
Amos Oz a obtenu quelques-uns des prix les plus prestigieux de son pays et particulièrement le Prix Israël de littérature en 1998 lors du cinquantième anniversaire de l’indépendance d’Israël.
En 2005, il reçoit le le Prix Goethe et en 2006, le titre de Docteur Honoris Causa de Philosophie à l’université Hébraïque de Jérusalem. Un an après, il reçoit le Prix Princesse des Asturies en 2007. Ses œuvres sont traduites dans près de trente-cinq langues dans le monde. Il est également professeur de littérature à l’Université Ben Gourion de Beer-Sheva.
Son autobiographie, « Une histoire d’amour et de ténèbres », considérée comme son chef-d’œuvre, a été saluée unanimement par la critique littéraire. Son roman, « Vie et mort en quatre rimes » (2008), est une réflexion subtile sur les arcanes de la création littéraire.
Par Noam Mosséri – Juifs célèbres © Tous droits réservés