Henry Kissinger le plus vieux Prix Nobel de la paix !

Né le 27 mai 1923 à Fürth, en Bavière, dans une famille juive de la petite bourgeoisie, Henry Alfred Kissinger émigre aux États- Unis en 1938 en raison des persécutions nazies.

Devenu citoyen américain en 1943, il retourne avec les troupes d’occupation américaines en Allemagne, puis entre en 1946 à Harvard. Se spécialisant dans le domaine des relations internationales, il y poursuit ses études jusqu’au doctorat. Il y devient ensuite professeur titulaire de chaire en 1962. Passionné, dit-on, par Metternich et « l’ordre européen » de la première moitié du XIXe siècle, il développe une théorie extrêmement pragmatique du système international, qui se caractérise notamment par une très grande méfiance à l’égard des « idéologies ».

Dans le même temps, il se forme plus pratiquement à la politique étrangère. Il est consulté par les responsables républicains sous la présidence d’Eisenhower et par le président Kennedy lors de la crise de Berlin. Mais, durant toute cette période, il est plus particulièrement lié avec Nelson Rockefeller, gouverneur de l’État de New York, qui a toujours nourri des ambitions présidentielles. C’est notamment pour la campagne présidentielle de 1968, qui oppose Nixon et Rockefeller pour la nomination du candidat républicain, que Kissinger propose un plan en quatre points pour le retrait américain du Vietnam. Cette stratégie, légèrement modifiée, est adoptée par le président Nixon : en effet, Kissinger, bien que déçu par la défaite de Rockefeller, accepte d’entrer dans l’équipe de Richard Nixon. Il est nommé assistant du président pour les affaires de sécurité nationale et secrétaire exécutif du Conseil de sécurité nationale. Bien que le titulaire nominal du département d’État soit William Rogers, c’est Kissinger qui est le conseiller et l’exécutant réel du président en matière de politique étrangère.

Il reçoit le prix Nobel de la paix en 1973.

L’ancien secrétaire d’État de Richard Nixon et de Gérald Ford pourrait aider Donald Trump à apaiser les relations des États-Unis avec la Russie.
Le nouveau président a d’ailleurs confié qu’il était fasciné par Kissinger.

S’il est exclu que l’ancien secrétaire d’État reprenne, à 93 ans, du service dans l’administration Trump, il est fort possible qu’il soit une sorte de médiateur entre le nouveau pouvoir américain et le Kremlin. Un rôle d’homme de l’ombre dans lequel l’ancien négociateur des accords de Paris a toujours excellé. Cette perspective a déjà été saluée à Moscou, avant même qu’elle soit devenue réalité. « Il est évident qu’Henry Kissinger reste l’un des hommes politiques et des experts les plus sages, a déclaré Dimitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. Il a une profonde expérience des relations russo-américaines. »